Ariell Garçon Perdu Membre
Messages : 17 Date d'inscription : 08/06/2013 Localisation : Neverland !
De l'autre côté du Miroir Raconte-moi une histoire: Statut: Relations:
| Sujet: ~ Les chants aux vents d'Ariell Lun 10 Juin - 9:30 | |
| Les textes que vous pouvez lire sur ce coin de nuages sont tout droit sortis de mes marmonnements, chantonnages & griffonnages. Merci de respecter mon travail et de ne pas diffuser ces écrits d'aucune manière que ce soit ! Ou je n'hésiterai pas à demander aux pirates de vous botter les fesses...
Ceci dit, enjoy & n'hésitez pas à critiquer/commenter : Tout est bienvenu du moment que c'est constructif.
Pour commencer, j'ai choisi quelques textes en-rapport avec le thème du forum, bien sûr ! - Naissance d’un Peter Pan:
Naissance d’un Peter Pan
Enfin une nuit la rue s’endort Sur la voie lactée des pas s’impriment Ceux qui ont perdu le sommeil savent rire en silence
Ils tendent leurs mains aux étoiles Elles caressent du regard le cœur niché dans ce vase de chair Contemplant les rêves que l’insomniaque a laissés sous ses mots Les espoirs oubliés Les contes d’autrefois Et tout redevient poussière de lumière
Dans les Jardins de Kensington un nouvel oiseau a modulé Son chant d’agonie Cri unique de la vie Une poussière tomba des profondeurs du ciel Une pluie d’or au goût d’éternité Comme aux origines
Les étoiles veillaient sur le berceau Il balançait au rythme de son souffle Et l’enfant offrit aux astres ses premières esquisses Offrande de douceur de plumes blanches Rêve noyé au creux de la vague des autres illusions éveillées
- Le nouvel Oiseau blanc:
Le nouvel Oiseau blanc
Fou Icare l’était Tels sont tous ces rêveurs D’une folie sublime
Assoiffé d’infinis Atlantides Comme je comprends ton envol
Si mes ailes fondent je connais l’adresse Tout droit jusqu’au matin L’unique chasse qui vaille est celle à l’inaccessible
L’Océan s’étale ses cieux au fond de nos yeux Et la nuit brouille un peu plus les pluies de fatigue Des bulles embrument déambulent derrières nos sommeils
Fous d’ailleurs ô fous d’étoiles Hissez nos couleurs tendons nos voiles Plus loin nous irons plus heureux nous vivrons Voguent au grand large nos espoirs et nos barques d’écume
Les algues s’emmêleront à nos cheveux Nous serons rois d’un trésor sans valeur Plus riches que les conquérants d’Espagne
Nous chanterons les sirènes et les faux-semblants Ivres d’insouciances ou d’alcools au lait de coco Saouls de coquillages grillés aux dernières lueurs de l’été Mutins de griseries nos cœurs bruts tressailliront inondés
Et nous rirons quand l’astre en feu s’abîmera Avalé rond poisson-clown par les abysses Bleues comme la marine Au goût de sable d’encre de seiche et de sel
- Paroles pour un Nouveau-né:
Paroles pour un Nouveau-né
Souviens-toi, Enfant, de tes errances nocturnes De tes vagabondages Quand, libre, tu n’étais encore qu’un rossignol Esprit effronté ivre d’insouciance Lutin anonyme, peuplade de jardins anglais Enfant, souviens-toi.
Rappelle-toi le chant des sirènes Quand les étoiles chutaient derrière tes rétines Quand les lunes claires s’étalaient sur ta langue N’oublie jamais ton rire en grelots trébuchants Ni comment, à l’aube grise, tu composais dans le parler des plantes une ode à la pluie…
Enfant, garde en mémoire les marées d’hiver Et les frissons que ton corps sans substance ressentait pour elles Mouvements dans tes entrailles pour un élan plus grand que toi Vois les silences de neige, tends l’oreille aux lueurs du soir… Souviens-toi de tes vies d’avant.
Dors, Enfant… Le Cœur est un franc-tireur. Demain tes paupières s’ouvriront sur un monde neuf Bruyant et agressif Splendide et lumineux Il te faudra alors commencer la marche.
Tu auras oublié ce que tu étais.
- Les Yeux de l’enfant:
Les Yeux de l’enfant
Le mur d’instinct franchi Les pas se retracent sur la plage
Figures plus floues que les chats errants Eux qui font d’une forêt de toits un tremplin à la nuit Et écrivent du fronton leurs noms sur la lune Visages de craie rêves de fumée L’étoilement des cieux laisse couler sur lui ces évanescences
Et en cascades les chimères dégringolent De nos pensées éventrées Elles fondent éperviers de neige jusqu’à l’eau qui les enfanta
Ainsi sous un pavillon rayé de légendes et de conquêtes La source chantée du troubadour jaillit A la lisière de cette main
Tenant le pinceau essentiel les sirènes aboient La cruauté des croissances Que le plus beau crève sous les assauts de l’an Qu’il n’y a d’antidote à la perte de soi
Quand l’Océan aura cessé son roulis Quand les étoiles n’appelleront plus les sept mers Peut-être ce qui est égaré sommeillera enfin Dans un recoin de l’âme
- Chant du Capitaine:
Chant du Capitaine
Un soir au coin de l’obscurité Mon souvenir se leva Assis à une taverne il oubliait Avec d’autres forbans les heures passées Ils chantonnaient Tel que le vent passe va
Brigands Faux frères d’infortune Ensemble cognant les verres Eux flanqués de mon ombre sous la lune Et les astres oublieux des lacunes S’étranglaient d’un rire de travers
Les mirences troublaient en sourdine Les folies leurs grands rêves Leurs yeux chardons plein d’épines Où la vigne comme la vie se fait assassine Nous croyions au Chante ou crève
Un courant ronfleur traînait aux rives Les mauvais garçons et leurs couleurs Aux talons mon ombre maladive Raillait pire que certains les chansons agressives Les flasques à demi-vides et les tièdes haleurs
Qui souffla nos trésors ainsi qu’une bougie Qui ravagea nos abysses Les premières voguées pleuraient le ciel rougi Nos lendemains dormaient sous l’antre élargi Des secrets mystères et cicatrices
Les galions des silences à venir Sillonnaient nos visages Fantômes nous sommes Refrains des satires Ficelés au creux des souvenirs Peints de toutes pièces Bel écho d’images
- Sommeil d’Enfant:
Sommeil d’Enfant
Ton souffle s’étoile quand tu sommeilles Perdu au fond d’îles inaccessibles Ton souffle s’étoile quand tu sommeilles Et les monts offrent leurs dos au baiser de la lune
Enfant, Capitaine des brumes Muet qui connaît le parler des grands yeux Ô tes grands yeux gris dans l’ombre des jours Et tu cries ta colère et babilles ta joie
D’invisibles antennes te poussent à chaque tempe Ignorant de tout tu ressens au centuple Et c’est dans le noir que tu aperçois Des fantômes qui ne veulent que te bercer
Ton souffle s’étoile quand tu sommeilles Des êtres pointus aux oreilles tissent tes soupirs Leurs doigts agiles brodant tes rêveries Penchés sur ton épaule ils te veillent attendris
Ils murmurent avec leurs voix de brise Dors, Enfant, innocent de mon âme Dors et contemple, nous t’offrons l’univers Et ses satellites, enivre-toi d’espoir
Bois la tétée d’images et celle de rires Enfant, profite d’encore savoir oublier De savoir le lac immobile paisible Et les saules tremblants entre chien et loup
Penchés sur ton épaule entends-les ronronner Danseurs des landes et chasseurs de chants Ils veillent te veilleront tant que tes grands yeux gris Appelleront les leurs de toutes leurs fibres
Textes Ayaa |
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